Surchauffe ou simple rattrapage? Une chose est sûre, la hausse des prix de la pierre s’accélère à travers l’Hexagone. Avec 867.000 ventes annuelles enregistrées à fin février, on savait déjà que le précédent point haut du nombre de transactions (837.000 à fin mai 2006) était largement dépassé. Soutenu par des acquéreurs motivés, par un prêt à taux zéro qui fonctionne bien tout comme le dispositif fiscal Pinel, le tout sur fond de taux d’intérêt qui restent favorables, le marché a retrouvé une fluidité qu’il ne connaissait plus depuis longtemps.
Mais du côté des prix, on risque de dépasser le simple rattrapage après le décrochage des tarifs dans les années 2008 après la crise des subprimes. Dans leur note de conjoncture, les notaires restent prudents en rappelant que «contrairement au volume des transactions, les prix du 4e trimestre 2016 n’ont pas totalement rattrapé ceux des années 2011-2012, ni ceux des années 2006-2007.»
La moyenne annuelle reste raisonnable (+1,5% pour les maisons anciennes et +1,9% pour les appartements anciens) et certaines villes continuent à baisser: Saint-Étienne (-5%), Toulouse (-1,5%) et Marseille (-1,3%) pour les appartements anciens et Nancy (-6,9%), Valencienne (-4,3%) et Béthune (-3,6%) pour les maisons.
Une hausse tirée par les maisons
Pourtant, les mêmes notaires ne peuvent qu’enregistrer l’accélération du phénomène. Leur indicateur avancé, qui recense les avant-contrats, enregistre des hausses bien plus spectaculaires: +6,1% sur un an pour les maisons et + 4,3% pour les appartements. Un phénomène que l’on retrouve dans la grande majorité des départements. Sur les ventes effectivement réalisées, les notaires remarquent: «Si en Ile-de-France la hausse des prix de l’ancien s’accentue, les prix de l’ancien augmentent plus modérément en province. Contrairement à la région francilienne, la hausse est surtout tirée par le prix des maisons.»